numéraire romain avant Constantin
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numéraire romain avant Constantin
Comme les choses n'étaient pas toujours très claires pour moi, un petit pense-bête pour tous:
Petit récapitulatif du numéraire romain des origines à la tétrarchie, (pour la suite, il y a déjà un post sur le numéraire du bas empire). Les spécialistes voudront bien rectifier les erreurs éventuelles…
Les flans des monnaies romaines étaient produits sur la base d’une livre de métal, soit 322 à 325g.
L’once est le nom donné à la fraction 1/12e. L’once-poids est de 1/12e de livre soit 27,28g, c’est aussi le poids de l’as oncial à partir de –217.
Aes rude : (aes = bronze) lingot en bronze non travaillé de forme irrégulière et de poids variable
Aes signatum : Lingot en bronze coulé en forme de barres pesant jusqu’à 5 livres romaines (soit 1.6 kg ) avec des symboles moulés d’animaux, disparaît vers le IIIe siècle avant JC, remplacé pas l’aes grave.
Aes grave (grave= lourd) ou aes libralis (libra = livre) bronze d’une livre en principe, coulé de forme circulaire, subdivisé par la suite, et des signes de valeur apparaissent.
As (de "aes "): Monnaie en bronze d’un poids d’une livre au départ qui sous l’empire devient une monnaie fiduciaire en cuivre. De coulé, il devient frappé vers le IIIe av JC et son poids passera de 12 onces à ½ once sous la République. Sous l’empire il devient une monnaie fiduciaire en cuivre. Son poids passe à 11g environ sous Néron.
Numéraire le plus courant et monnaie habituelle de paiement des soldats en particulier.
Un légionnaire recevait au début de l’empire 225 deniers par an en 3 tranches de 75 deniers. Si l’on déduit les frais de nourriture et d’équipement, il leur restait environ environ 15 deniers par mois, soit 8 as par jour.
Pour exemple, en Italie à la même période, un as permet de payer un repas ou 3 litres de vin.
Des paiements occasionnels aux légionnaires, prélevés sur la caisse de l’empereur ou du commandant, sont signalés par des contre-marques , (ex : « IMP », « VAR » pour Varus, commandant de l’armée du Rhin sous Auguste, contre-marques qui ont permis par exemple aux archéologues d’authentifier la localisation de la bataille de Teutobourg en 9 ap JC).
Sous multiples de l’as :
(cuivre)
- Semis : ½ as, soit 6 onces, Triens 1/3 d’as, Quadrans : 1/4 d’as, soit 3 onces, Sextans, Uncia (once-monnaie = 1/12e d’as)….
Multiples de l’as :
- Denier : Monnaie en argent, valant à l’origine 10 as et pesant 4.51g, apparaît vers –211 pendant la 2e guerre punique. Sa valeur passe à 16 as en –145 avec un poids de 3.96g). C'est malgré ces variations la seule monnaie qui durera 5 siècles...
Quinaire (d’argent) apparaît en même temps que le denier (-211) vaut un demi-denier et pèse 2,28g environ. Il passe de 5 as (marque « V ») à 8 as en –101 suite à la réévaluation du denier.
Il sera frappé jusqu’à Trajan Dèce.
- Sesterce : Petite monnaie d’argent sous la République puis en aurichalque (laiton) valant 2 as ½ (d’où son abréviation HS, en fait IIS = 2 as1/2, le II devenant un H, S= semis = ½ as) ou ¼ de denier. Pèse une once (1/12e de livre), soit environ 27,29 g grammes. Passe à 4 as en 145 av JC. Dès les Antonins, il redevient une monnaie de bronze ordinaire. Son poids ne cessera de diminuer jusqu'aux derniers sesterces frappés sous Florien (276)
- Dupondius Monnaie en laiton, valeur 2 as.
Victoriat : Monnaie en argent de la République représentant une Victoire au revers
Aureus : Monnaie en or valant 25 deniers au début de l’empire. Sous Auguste, son poids variait entre 7,70 g et 7,85g, sous Néron il ne pèse plus que 7,30 g, 5,83g sous Alexandre Sévère (222-235), et 4,54 g sous Trajan Dèce (249-251)
Antoninien Monnaie de billon (argent et cuivre) représentant l’empereur radié, introduite par Caracalla (211-217 ) pesant 5 g (soit 1,5 denier) et valant 2 deniers, (on frappe ainsi 2 antoniniens (soit 4 deniers) à partir de 3 deniers refondus. Sa dévaluation progressive à partir de 238 (guerre contre les Perses, pression barbare au limes, pénurie de métal fin) par la diminution de son aloi (de 5,12g avec un titre d’argent de 50% en 215, il passe à 2,80g avec un titre de 2,5% en 270) entraine une thésaurisation massive d’émissions précédentes de meilleur aloi (vague d’enfouissements monétaires sous la menace d’incursions barbares qui culmine sous Probus ****(276-282)) aggravant la pénurie de métal.
Un court répit sous Trajan-Dèce (249-251) qui tente de sauver la monnaie de bronze en créant le double sesterce , repris par Posthume (260-269) qui réussit à stabiliser un temps la valeur du billon (de meilleur titre que le billon contemporain de Gallien..)
Le poids du double sesterce est à peine supérieur à l’ancien sesterce dont le poids diminue parallèlement.
Il a parfois été surfrappé à partir de sesterces, ne se distinguant de celui ci que par la couronne radiée du portrait d’avers. Il disparaît à la mort de Postume, car sa création a entraîné un réflexe de thésaurisation des anciennes monnaies de bronze aggravant la crise monétaire au final.
Les guerres civiles scellent la disparition du bronze (vers 262) dont l’effondrement de la valeur, restée liée à celle du billon, rend sa production trop peu rentable.
« Aurelianus » : Antoninien de la réforme d’Aurelien (270-275) en réaction à la crise monétaire et la dévaluation de l’antoninien. Son poids fixé à 3,86g , titre indiqué sur les pièces par la marque XXI (ou XX.I, XX, KA), soit 20 parts de cuivre pour une part d’argent, et un titre de 4,76% de métal fin. On retire de la circulation les antoniniens dévalués.
Mais en Occident, (début des invasions germaniques en 275-276, fin de l’Empire gaulois, fermeture des ateliers gaulois par Aurelien) la population n’a pas accès aux antoniniens, et va frapper une monnaie de nécessité, pâle copie des antoniniens antérieurs, les minimi ou « imitations radiées ».
Réforme de Dioclétien : (294)
Aureus : passe de 1/50e à 1/60e de livre (5,45g)
Argenteus (argent fin sur le modèle du denier de Néron), 3,4g, conservant sa parité avec l’aureus (1/25e d’aureus)
nummus ou follis (remplace l’antoninien, grande monnaie de 10,5g en cuivre avec un titre faible d’argent, en principe sous forme de placage) Parité de 1/200e d'aureus sous Diocletien.
Réforme de Constantin (309-311)
Malgré tous ces efforts, c’est l’or qui en sortira renforcé et sera frappé abondamment, suprématie attestée par la création en 309 du solidus :
Solidus : Taillée au 1/72e de livre (4,51g), aureus dévalué mais qui conservera longtemps sa stabilité et qui sera la pièce maîtresse du système monétaire du Bas Empire.
Sa déconnection des autres monnaies en cuivre difficiles à convertir en or et le retour aux procédés de dévaluation après 307, vont aboutir à deux systèmes parallèles d’échanges commerciaux et aggraver les inégalités sociales entre salariés, paysans libres, petits commerçants d’une part, grands propriétaires, hauts fonctionnaires, propriétaires fonciers, et riches commerçants d’autre part.
Sous multiples du solidus :
Semissis (1/2 solidus)
Tremissis (1/3 solidus)
Silique : (de siliqua, fruit du caroubier, à l’origine l’unité minimale de poids mesurable, fraction de 1/1728e de livre soit 0,189g)
Monnaie d’argent de l’antiquité tardive, équivaut donc au départ à 0,189 g d'or (soit 1/24e de solidus)
Elle passera de 2,75g à 2,30 g mais gardera son rapport de 1/24e au solidus.
Il existe aussi des demi-siliques (dès Constance II) entre 1,15 et 1,35g)
Miliarense une monnaie d’argent de 4,55g (miliarense léger au 1/72e de livre ) ,environ soit 1 ¾ de silique, ou 5,41 g (miliarense lourd au 1/60e de livre) .
Un peu d’étymologie :
Le denier a donné le dinar. Racine indo européenne Dkm (decem = dix)
Le follis, à l’origine « bourse en cuir » a donné « follicule » (petit sac) , le fals arabe, et le « flouze » de l’argot.
Le solidus a donné sol, puis « sou ».
Le « salaire » vient de salarium, à l’origine la ration de sel donnée aux soldats, désignera par la suite leur solde.
« merces » = salaire, récompense, solde, donnera « merci » : miséricorde, pitié, puis remerciement, .....et mercenaire.
Monnaie: Du temple de Junon Moneta sur le Capitole, où se trouvaient les bureaux de la Monnaie. Moneta= celle qui avertit, en référence à l'épisode de Brennus et des oies du Capitole, oiseaux consacrés à Junon.
De pecus (bétail) dérive le mot pecunia par dérivations successives => richesse (en bétail) puis richesse puis argent dans son sens générique.
Enfin pour avoir du flouze, il faut travailler : « travail » vient de tripallium, instrument de torture……
Et j'oubliais! ****: Lien indispensable (re-re pub! ) http://lesmonnaiesdeprobus.blogspot.fr/
Petit récapitulatif du numéraire romain des origines à la tétrarchie, (pour la suite, il y a déjà un post sur le numéraire du bas empire). Les spécialistes voudront bien rectifier les erreurs éventuelles…
Les flans des monnaies romaines étaient produits sur la base d’une livre de métal, soit 322 à 325g.
L’once est le nom donné à la fraction 1/12e. L’once-poids est de 1/12e de livre soit 27,28g, c’est aussi le poids de l’as oncial à partir de –217.
Aes rude : (aes = bronze) lingot en bronze non travaillé de forme irrégulière et de poids variable
Aes signatum : Lingot en bronze coulé en forme de barres pesant jusqu’à 5 livres romaines (soit 1.6 kg ) avec des symboles moulés d’animaux, disparaît vers le IIIe siècle avant JC, remplacé pas l’aes grave.
Aes grave (grave= lourd) ou aes libralis (libra = livre) bronze d’une livre en principe, coulé de forme circulaire, subdivisé par la suite, et des signes de valeur apparaissent.
As (de "aes "): Monnaie en bronze d’un poids d’une livre au départ qui sous l’empire devient une monnaie fiduciaire en cuivre. De coulé, il devient frappé vers le IIIe av JC et son poids passera de 12 onces à ½ once sous la République. Sous l’empire il devient une monnaie fiduciaire en cuivre. Son poids passe à 11g environ sous Néron.
Numéraire le plus courant et monnaie habituelle de paiement des soldats en particulier.
Un légionnaire recevait au début de l’empire 225 deniers par an en 3 tranches de 75 deniers. Si l’on déduit les frais de nourriture et d’équipement, il leur restait environ environ 15 deniers par mois, soit 8 as par jour.
Pour exemple, en Italie à la même période, un as permet de payer un repas ou 3 litres de vin.
Des paiements occasionnels aux légionnaires, prélevés sur la caisse de l’empereur ou du commandant, sont signalés par des contre-marques , (ex : « IMP », « VAR » pour Varus, commandant de l’armée du Rhin sous Auguste, contre-marques qui ont permis par exemple aux archéologues d’authentifier la localisation de la bataille de Teutobourg en 9 ap JC).
Sous multiples de l’as :
(cuivre)
- Semis : ½ as, soit 6 onces, Triens 1/3 d’as, Quadrans : 1/4 d’as, soit 3 onces, Sextans, Uncia (once-monnaie = 1/12e d’as)….
Multiples de l’as :
- Denier : Monnaie en argent, valant à l’origine 10 as et pesant 4.51g, apparaît vers –211 pendant la 2e guerre punique. Sa valeur passe à 16 as en –145 avec un poids de 3.96g). C'est malgré ces variations la seule monnaie qui durera 5 siècles...
Quinaire (d’argent) apparaît en même temps que le denier (-211) vaut un demi-denier et pèse 2,28g environ. Il passe de 5 as (marque « V ») à 8 as en –101 suite à la réévaluation du denier.
Il sera frappé jusqu’à Trajan Dèce.
- Sesterce : Petite monnaie d’argent sous la République puis en aurichalque (laiton) valant 2 as ½ (d’où son abréviation HS, en fait IIS = 2 as1/2, le II devenant un H, S= semis = ½ as) ou ¼ de denier. Pèse une once (1/12e de livre), soit environ 27,29 g grammes. Passe à 4 as en 145 av JC. Dès les Antonins, il redevient une monnaie de bronze ordinaire. Son poids ne cessera de diminuer jusqu'aux derniers sesterces frappés sous Florien (276)
- Dupondius Monnaie en laiton, valeur 2 as.
Victoriat : Monnaie en argent de la République représentant une Victoire au revers
Aureus : Monnaie en or valant 25 deniers au début de l’empire. Sous Auguste, son poids variait entre 7,70 g et 7,85g, sous Néron il ne pèse plus que 7,30 g, 5,83g sous Alexandre Sévère (222-235), et 4,54 g sous Trajan Dèce (249-251)
Antoninien Monnaie de billon (argent et cuivre) représentant l’empereur radié, introduite par Caracalla (211-217 ) pesant 5 g (soit 1,5 denier) et valant 2 deniers, (on frappe ainsi 2 antoniniens (soit 4 deniers) à partir de 3 deniers refondus. Sa dévaluation progressive à partir de 238 (guerre contre les Perses, pression barbare au limes, pénurie de métal fin) par la diminution de son aloi (de 5,12g avec un titre d’argent de 50% en 215, il passe à 2,80g avec un titre de 2,5% en 270) entraine une thésaurisation massive d’émissions précédentes de meilleur aloi (vague d’enfouissements monétaires sous la menace d’incursions barbares qui culmine sous Probus ****(276-282)) aggravant la pénurie de métal.
Un court répit sous Trajan-Dèce (249-251) qui tente de sauver la monnaie de bronze en créant le double sesterce , repris par Posthume (260-269) qui réussit à stabiliser un temps la valeur du billon (de meilleur titre que le billon contemporain de Gallien..)
Le poids du double sesterce est à peine supérieur à l’ancien sesterce dont le poids diminue parallèlement.
Il a parfois été surfrappé à partir de sesterces, ne se distinguant de celui ci que par la couronne radiée du portrait d’avers. Il disparaît à la mort de Postume, car sa création a entraîné un réflexe de thésaurisation des anciennes monnaies de bronze aggravant la crise monétaire au final.
Les guerres civiles scellent la disparition du bronze (vers 262) dont l’effondrement de la valeur, restée liée à celle du billon, rend sa production trop peu rentable.
« Aurelianus » : Antoninien de la réforme d’Aurelien (270-275) en réaction à la crise monétaire et la dévaluation de l’antoninien. Son poids fixé à 3,86g , titre indiqué sur les pièces par la marque XXI (ou XX.I, XX, KA), soit 20 parts de cuivre pour une part d’argent, et un titre de 4,76% de métal fin. On retire de la circulation les antoniniens dévalués.
Mais en Occident, (début des invasions germaniques en 275-276, fin de l’Empire gaulois, fermeture des ateliers gaulois par Aurelien) la population n’a pas accès aux antoniniens, et va frapper une monnaie de nécessité, pâle copie des antoniniens antérieurs, les minimi ou « imitations radiées ».
Réforme de Dioclétien : (294)
Aureus : passe de 1/50e à 1/60e de livre (5,45g)
Argenteus (argent fin sur le modèle du denier de Néron), 3,4g, conservant sa parité avec l’aureus (1/25e d’aureus)
nummus ou follis (remplace l’antoninien, grande monnaie de 10,5g en cuivre avec un titre faible d’argent, en principe sous forme de placage) Parité de 1/200e d'aureus sous Diocletien.
Réforme de Constantin (309-311)
Malgré tous ces efforts, c’est l’or qui en sortira renforcé et sera frappé abondamment, suprématie attestée par la création en 309 du solidus :
Solidus : Taillée au 1/72e de livre (4,51g), aureus dévalué mais qui conservera longtemps sa stabilité et qui sera la pièce maîtresse du système monétaire du Bas Empire.
Sa déconnection des autres monnaies en cuivre difficiles à convertir en or et le retour aux procédés de dévaluation après 307, vont aboutir à deux systèmes parallèles d’échanges commerciaux et aggraver les inégalités sociales entre salariés, paysans libres, petits commerçants d’une part, grands propriétaires, hauts fonctionnaires, propriétaires fonciers, et riches commerçants d’autre part.
Sous multiples du solidus :
Semissis (1/2 solidus)
Tremissis (1/3 solidus)
Silique : (de siliqua, fruit du caroubier, à l’origine l’unité minimale de poids mesurable, fraction de 1/1728e de livre soit 0,189g)
Monnaie d’argent de l’antiquité tardive, équivaut donc au départ à 0,189 g d'or (soit 1/24e de solidus)
Elle passera de 2,75g à 2,30 g mais gardera son rapport de 1/24e au solidus.
Il existe aussi des demi-siliques (dès Constance II) entre 1,15 et 1,35g)
Miliarense une monnaie d’argent de 4,55g (miliarense léger au 1/72e de livre ) ,environ soit 1 ¾ de silique, ou 5,41 g (miliarense lourd au 1/60e de livre) .
Un peu d’étymologie :
Le denier a donné le dinar. Racine indo européenne Dkm (decem = dix)
Le follis, à l’origine « bourse en cuir » a donné « follicule » (petit sac) , le fals arabe, et le « flouze » de l’argot.
Le solidus a donné sol, puis « sou ».
Le « salaire » vient de salarium, à l’origine la ration de sel donnée aux soldats, désignera par la suite leur solde.
« merces » = salaire, récompense, solde, donnera « merci » : miséricorde, pitié, puis remerciement, .....et mercenaire.
Monnaie: Du temple de Junon Moneta sur le Capitole, où se trouvaient les bureaux de la Monnaie. Moneta= celle qui avertit, en référence à l'épisode de Brennus et des oies du Capitole, oiseaux consacrés à Junon.
De pecus (bétail) dérive le mot pecunia par dérivations successives => richesse (en bétail) puis richesse puis argent dans son sens générique.
Enfin pour avoir du flouze, il faut travailler : « travail » vient de tripallium, instrument de torture……
Et j'oubliais! ****: Lien indispensable (re-re pub! ) http://lesmonnaiesdeprobus.blogspot.fr/
Dernière édition par myriam le Dim 9 Juin - 22:29, édité 5 fois
myriam- Piliers du forum
- Messages : 9153
Date d'inscription : 25/12/2011
Re: numéraire romain avant Constantin
j'ai retenu que sa :
super mimi merci !!!!!!
Enfin pour avoir du flouze, il faut travailler : « travail » vient de tripallium, instrument de torture……
super mimi merci !!!!!!
Dardanvs- Solidus
- Messages : 10168
Date d'inscription : 26/06/2011
Age : 40
Localisation : Théopolis
Re: numéraire romain avant Constantin
A noter que le "flouze" viens de l'arabe fellous (monnaie de cuivre) qui est lui même dérivé de .... follis
Re: numéraire romain avant Constantin
Pour continuer sur le follis, le terme est improprement utilisé pour nommer une monnaie. Alors qu'au départ, c'est cette fameuse bourse scellée contenant un nombre déterminé de monnaies puis un impôt créé par Constantin et donc postérieur à la-dite monnaie: "Il [Constantin]fit de plus recenser les biens des clarissimes et leur imposa une contribution à laquelle il donna le nom de follis." Zosime, Histoire Nouvelle.
Dernière édition par Genio popvli romani le Mer 4 Juil - 11:07, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: numéraire romain avant Constantin
Je voudrais la définition exacte du nummus? Est ce vraiment synonyme de follis? J'ai lu des choses qui me paraissent contradictoires à ce sujet.
myriam- Piliers du forum
- Messages : 9153
Date d'inscription : 25/12/2011
Re: numéraire romain avant Constantin
nummus veut dire bronze et peut être indifféremment utilisé pour tous les petits bronzes il me semble
Re: numéraire romain avant Constantin
Bravo pour ce récapitulatif bien utile.
Par contre il me semble que la solde des soldats était nommée le stipendium et non pas le salarium.
C'est d'ailleurs amusant que de nos jours le mot stipendier est utilisé pour signifier que l'on paye quelqu'un pour accomplir une basse besogne.
Par contre il me semble que la solde des soldats était nommée le stipendium et non pas le salarium.
C'est d'ailleurs amusant que de nos jours le mot stipendier est utilisé pour signifier que l'on paye quelqu'un pour accomplir une basse besogne.
Flocon- Maiorina
- Messages : 181
Date d'inscription : 19/10/2011
Re: numéraire romain avant Constantin
Le nummus, est un terme désignant une unité monétaire, quel qu'en soit le métal qui la compose, comme on parle à notre époque d'argent pour désigner de la monnaie. Il existait, aussi l'argenteus nummus ou l'aureus nummus.
Les termes les plus couramment employés pour désigner le numéraire de bronze auraient pu être pecunia pour le bronze ordinaire et argyre pour le bronze argenté (bien que variable en fonction des lieux et des époques).
Les termes les plus couramment employés pour désigner le numéraire de bronze auraient pu être pecunia pour le bronze ordinaire et argyre pour le bronze argenté (bien que variable en fonction des lieux et des époques).
Dernière édition par Genio popvli romani le Mer 4 Juil - 19:32, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: numéraire romain avant Constantin
Merci à tous!
Pour la remarque de Flocon, réponse de M. Gaffiot en personne:
"Stipendium": impôt, tribut, contribution. Réparation rançon. Solde militaire, paie. Année de solde, campagne. Plur.: stipendia: Service militaire.
"Salarium": ration de sel, puis solde pour acheter le sel, solde. Emoluments, traitements, gages, salaire.
Quant à ma question sur le nummus, voilà l'origine de mes interrogations, pour ne reprendre que l'article de Wikipedia sur le nummus, mais déf. que j'ai ensuite retrouvée ailleurs (c'est d'ailleurs le gros problème de Wikipedia, les grosses erreurs sont sûrement corrigées très vite, quant aux inexactitudes, elles risquent de tourner en orbite pas mal de temps...)
"Nummus (pluriel nummi) est un mot latin signifiant « pièce de monnaie ». Il désigne essentiellement une série de pièces de monnaie de faible valeur en cuivre émises par les empires romain et byzantin pendant l'Antiquité tardive.
Vers 294, pendant la tétrarchie, une nouvelle pièce de monnaie en bronze, pesant dix grammes et mesurant trois centimètres de diamètre, apparaît. Son nom officiel est, semble-t-il, nummus, mais elle est connue des numismates modernes sous le nom de follis. Le terme nummus est donc le plus souvent réservé aux pièces byzantines émises entre le cinquième et le septième siècle. Celles-ci sont petites, mal frappées, pèsent moins d'un gramme et constituent la plus petite dénomination de la monnaie byzantine. Leur valeur valeur est officiellement de 1⁄7200 d'un solidus en or, mais plus usuellement échangées à 1⁄6000 ou 1⁄12000. Le nummus porte en général le profil de l'empereur régnant sur l'avers et le monogramme impérial sur le revers. Cependant, certaines pièces de Justinien Ier (527-565) affichent leur valeur à l'aide du chiffre grec A1."
Se pourrait-il que l'appellation officielle du follis ait d'abord été "nummus", puis par extension le "follis" (la bourse puis l'impôt dont parle Genio) l'aurait remplacé , tandis que nummus s'étendrait à toutes les petites (?) monnaies de bronze???
Pour la remarque de Flocon, réponse de M. Gaffiot en personne:
"Stipendium": impôt, tribut, contribution. Réparation rançon. Solde militaire, paie. Année de solde, campagne. Plur.: stipendia: Service militaire.
"Salarium": ration de sel, puis solde pour acheter le sel, solde. Emoluments, traitements, gages, salaire.
Quant à ma question sur le nummus, voilà l'origine de mes interrogations, pour ne reprendre que l'article de Wikipedia sur le nummus, mais déf. que j'ai ensuite retrouvée ailleurs (c'est d'ailleurs le gros problème de Wikipedia, les grosses erreurs sont sûrement corrigées très vite, quant aux inexactitudes, elles risquent de tourner en orbite pas mal de temps...)
"Nummus (pluriel nummi) est un mot latin signifiant « pièce de monnaie ». Il désigne essentiellement une série de pièces de monnaie de faible valeur en cuivre émises par les empires romain et byzantin pendant l'Antiquité tardive.
Vers 294, pendant la tétrarchie, une nouvelle pièce de monnaie en bronze, pesant dix grammes et mesurant trois centimètres de diamètre, apparaît. Son nom officiel est, semble-t-il, nummus, mais elle est connue des numismates modernes sous le nom de follis. Le terme nummus est donc le plus souvent réservé aux pièces byzantines émises entre le cinquième et le septième siècle. Celles-ci sont petites, mal frappées, pèsent moins d'un gramme et constituent la plus petite dénomination de la monnaie byzantine. Leur valeur valeur est officiellement de 1⁄7200 d'un solidus en or, mais plus usuellement échangées à 1⁄6000 ou 1⁄12000. Le nummus porte en général le profil de l'empereur régnant sur l'avers et le monogramme impérial sur le revers. Cependant, certaines pièces de Justinien Ier (527-565) affichent leur valeur à l'aide du chiffre grec A1."
Se pourrait-il que l'appellation officielle du follis ait d'abord été "nummus", puis par extension le "follis" (la bourse puis l'impôt dont parle Genio) l'aurait remplacé , tandis que nummus s'étendrait à toutes les petites (?) monnaies de bronze???
myriam- Piliers du forum
- Messages : 9153
Date d'inscription : 25/12/2011
Re: numéraire romain avant Constantin
C'est l'idée communément admise, il faut toutefois faire la distinction entre le monnayage byzantin et romain tardif. Mais l'emploi du terme nummus pour désigner le numéraire de bronze au bas empire semble moderne. Le problème est que les sources contemporaines (pour la période qui nous concerne) sont généralement des papyri égyptiens dont la langue usuelle était le grec.
Un petit lien vers un article très intéressant et plutôt récent mais surtout comme le titre l'indique, concret:http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_2003_num_6_159_2510 qui permet aussi de relativiser les "certitudes" en ce domaine.
P.S. Avec une bonne partie consacrée au stipendium.
Invité- Invité
Re: numéraire romain avant Constantin
Genio, j'y vois un peu plus clair.
myriam- Piliers du forum
- Messages : 9153
Date d'inscription : 25/12/2011
Re: numéraire romain avant Constantin
Il faut également noter plusieurs choses sur le stipendium des militaires.
Souvent le stipendium mentionné par les sources est celui du trouffion de base. La plupart des légionnaires percevaient bien plus, en effet a chaque "fonction" un rang de solde était attribué.
Ainsi il y avait des triplicarius (triple solde), etc. (voir ici pour un résumé plus ou moins complet : http://www.leg8.com/textes/le_prix_des_choses/2_revenu_soldat.php
Par contre ce qui est intéressant c'est que le légionnaire n'était pas équipé par l'Etat romain. Il devait s'équiper sur ses propres deniers (on dispose de papyrus qui font le décompte des retenues "a a source" sur le stipendium).
D'où les nombreux marchands divers et variés qui suivaient les troupes, ce qui va finir par créer les célèbres "canabae" qui sont à l'origine de bien des villes.
Au IVième le système change avec la formation de manufacture d'armes de l'état qui fournissaient les armes et l'équipement.
Souvent le stipendium mentionné par les sources est celui du trouffion de base. La plupart des légionnaires percevaient bien plus, en effet a chaque "fonction" un rang de solde était attribué.
Ainsi il y avait des triplicarius (triple solde), etc. (voir ici pour un résumé plus ou moins complet : http://www.leg8.com/textes/le_prix_des_choses/2_revenu_soldat.php
Par contre ce qui est intéressant c'est que le légionnaire n'était pas équipé par l'Etat romain. Il devait s'équiper sur ses propres deniers (on dispose de papyrus qui font le décompte des retenues "a a source" sur le stipendium).
D'où les nombreux marchands divers et variés qui suivaient les troupes, ce qui va finir par créer les célèbres "canabae" qui sont à l'origine de bien des villes.
Au IVième le système change avec la formation de manufacture d'armes de l'état qui fournissaient les armes et l'équipement.
Flocon- Maiorina
- Messages : 181
Date d'inscription : 19/10/2011
Re: numéraire romain avant Constantin
Avant de m'attaquer au post de Genio sur le follis et les tribulations du monnayage de bronze du IVe , j'ai complété celui-ci.
myriam- Piliers du forum
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Date d'inscription : 25/12/2011
Re: numéraire romain avant Constantin
Quel boulot
Dardanvs- Solidus
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Date d'inscription : 26/06/2011
Age : 40
Localisation : Théopolis
Re: numéraire romain avant Constantin
pour compléter, il me semble ne pas avoir vu dans ta liste Mimi:
quinaire et double-sesterce (qui m'est particulièrement cher à mon cœur)
quinaire et double-sesterce (qui m'est particulièrement cher à mon cœur)
PYL- Miliarense léger
- Messages : 1195
Date d'inscription : 24/10/2010
Localisation : Finistère-BRETAGNE
Re: numéraire romain avant Constantin
Oui Pyl, je n'ai fait que citer le double sesterce. Bon, j'édite pour ton petit coeur !
Et le miliarense, hein, on l'a oublié aussi?
Et le miliarense, hein, on l'a oublié aussi?
myriam- Piliers du forum
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Date d'inscription : 25/12/2011
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