Statistique des césures d'Arles

Voici une stat établie sur la base du recensement de Ferrando. Elle porte sur les exemplaires à buste cuirassé ou drap/cuirassé (ajouter les bustes exceptionnels n'aurait rien changé aux proportions), donc les Ferrando II n° 75 à 174 et n° 192 à 322, soit 3172 exemplaires. Je n'ai pas inclus l'émission P(croissant étoile) A qui n'existe pas avec SOL à droite, ni celle à captif en exergue qui est trop faible.




J'ai marqué en jaune les pourcentages supérieurs ou égaux à 30%.

On constate de prime abord que les proportions varient sensiblement selon les émissions, ce qui élimine a priori le facteur hasard. En particulier, le I-NVI-CTO ne se rencontre que pour SOL à droite dans l'émission T*/F.
Reste à savoir s'il s'agit de contraintes liées au dessin de l'allégorie ou de choix des graveurs de légende. Il faudrait pour cela examiner précisément les exemplaires pour déterminer si le graveur de légende avait le choix ou pas. Typiquement, sur cet exemplaire, on se demande pourquoi il a ratatiné son V au lieu de faire une une césure -VI- : https://www.ma-shops.fr/cdma/item.php?id=1063848

D'autres observations peuvent être faites, comme par exemple la faible proportion de SOL à gauche en fin de période (R/S): 32 exemplaires à gauche contre 141 exemplaires à droite

Merci pour ces statistiques qui restent pour le moins difficile à appréhender pour le moment.

Ces césures ne sont pas le fruit du hasard et sont clairement l'équivalent des marques "secrètes" que l'on peut retrouver dans les légendes à d'autres époques.
Le rôle est encore nébuleux, mais très probablement un moyen pour les autorités de différencier les différentes phases de la production dans un but de contrôle des quantités produites qui avaient peut-être selon la césure une destination différente.

BEATISSIMUS SOL INVICTUS a écrit:(...)qui avaient peut-être selon la césure une destination différente.

Que voilà une idée intéressante!!!!

Ou tout simplement la "signature" d'un graveur (vérifier les styles) ou d'un groupe d'ouvriers ? permettant de distinguer leurs productions de celles d'autres et de surveiller leur travail ?

Plusieurs hypothèses, en plus du hasard peuvent être émises et le plus dur et d'ensuite d'étayer ce qui est avancé et d'éliminer ...

Merci de partager tes recherches.
Je trouve ton travail sur les césures très intéressant!

Pour Trèves, je ne connais pas bien les émissions.
Quelqu'un pourrait-il m'indiquer les n° RIC des SIC de Constantin à regrouper ?

Voilà les tableaux issus de mes notes:
- en haut le buste selon Bastien
- à gauche la titulature
- au milieu le numéro de RIC. Les petits numéros renvoient aux monnaies non référencées par le RIC (essentiellement la base NBII et NotinRIC).
- ne prends pas en compte la couleur verte dans certaines cases.

T/F PTR


A/S PTR


T/F ATR


T/F ATR


F/T ATR

Voici donc la synthèse des césures présentes dans la base pour Trèves:
Nb: 0 signifie césure connue du RIC mais absente de la base.



J'ai distingué A/S et B/S bien que le RIC les confondent en 2 références communes.

L'explosion de l'émission T/F ATR de 316 est clairement liée aux campagnes contre les Francs, pendant le séjour de Constantin à  Trèves (315-317). On aurait pu penser que du fait de la quantité émise, ce serait l'émission où l'on trouve la plus grande variation de césures, du fait d'un recrutement significatif de graveurs, mais ce n'est pas le cas. C'est l'émission suivante, près de dix fois moins importante qui est la plus variée !