LICINIUS I: l'aigle et l'empereur

Licinius I a fait frapper un type "IOVI CONSERVATORI AVG" dont l'allégorie de revers présente un aigle prêt à s'envoler, emportant sur son dos le prince qui tient une foudre et un sceptre.

Bien que non rare, c'est un type qui semble recherché, si j'en juge par les prix, sans doute du fait qu'il n'a été produit que pour Licinius I, dans seulement 2 ateliers (Ticinum étant anecdotique...).

L'attitude de l'aigle présente des variations qui méritent d'être distinguées comme variétés.

On en distingue 4 types, combinaisons de 2 variations:

- l'aigle regarde devant lui ou tourne la tête vers le prince
- son aile gauche est pliée ou déployée




J'ai fait une petite analyse de la répartition des exemplaires présents dans la base, pour les 3 ateliers concernés : le type 1 est rare (3%).

Merci pour ton travail

Good job

Ton analyse m'a beaucoup intéressé .
 

Je voudrais la compléter par l'analyse de la version à buste à gauche de Trèves:




Mais je me heurte à un problème d'identification: comment distinguer le RIC VI 825 (également identifié RIC VII 212 dans sa version billon, par erreur semble-t-il) du RIC VII 211, pour l'officine P? Mêmes légendes, mêmes bustes, mêmes poids...

Merci pour votre aide !

RIC.212 = ailes déployées (à l'horizontale)

RIC.211 = aile de droite pointant vers le sol

elagabale2000 a écrit:RIC.212 = ailes déployées (à l'horizontale)

RIC.211 = aile de droite pointant vers le sol

Merci David. On est d'accord que le RIC 212 serait en fait le RIC VI 825 (émis en 313), et le RIC 211 aurait été émis en 318?

C'est ce que dit Lech mais à priori l'officine S n'apparait qu'après 313

elagabale2000 a écrit:C'est ce que dit Lech mais à  priori l'officine S n'apparait qu'après 313

De quoi en perdre son latin de cuisine, puisque le RIC VI 825 signale l'officine S

Bon, je vais regrouper tout ce petit monde dans la même stat, sans me prendre la tête sur RIC VI ou RIC VII.

Mon analyse porte exclusivement sur les exemplaires "buste à gauche" présentés par ACSearch:




Si l'on globalise les 2 tableaux (ce qui n'a aucun sens sur le plan de la recherche numismatique, mais qui donne une indication sur les styles des revers qu'on trouve sur le marché, tous bustes et ateliers confondus), on constate qu'un revers sur 2 est de type 2.

beau travail

Merci les amis.

Petit détail stylistique distinguant la production de Trèves et d'Arles: à Trèves, l'aigle semble tenir un serpent dans ses serres

Travail de ( Romain )..et superbe monnaie.
Georges.

Tu as bien du courage à vouloir dénouer ce nœud Gordien , difficile à trancher  
Je planche sur le monnayage de Licinius depuis un petit moment et  j'avoue avoir laissé de côté l'étude de ces émissions .  Tu comprend pourquoi maintenant que tes questionnements sur ce problème et ton analyse m'intéressent