Denier Elagabale

par **HERACLES** Lun 12 Aoû - 11:48

Hello pour le partage denier ELAGABAL 19 mm ,2.93 grammes atelier Rome date mi 221.Degré de rareté : R1.

Titulature avers : IMP ANTONINVS - PIVS AVG.
Description avers : Buste barbu lauré et drapé d’Elagabal à droite avec une petite corne, vu de trois quarts en avant (A*01).
Traduction avers : “Imperator Antoninus Pius Augustus, (L’empereur Antonin pieux auguste).
Titulature revers : P M TR P IIII COS III PP/ *|-.
Description revers : Elagabal lauré et drapé debout de face tourné à gauche, tenant verticalement une branche de cyprès de la main gauche et une patère de la main droite, sacrifiant au-dessus d'un autel allumé.
Traduction revers : “Pontifex Maximus Tribunicia Potestas quartus Consul tertius Pater Patriو”, (Grand Pontife, revêtu de la quatrième puissance tribunitienne, consul pour la troisième fois, père de la patrie).
Commentaires : A partir de la dixième émission apparaît un nouveau type de portrait vu de trois quarts en avant, héroïsé avec l'adjonction d'une petite corne qui pointe en haut de la couronne. On ne peut pas ne pas penser au portrait idéalisé d'Alexandre le Grand sur le monnayage de Lysimaque. Sur cet exemplaire, la corne est bien visible.
La corne est un attribut frontal sacré, voir à ce sujet :
ÉLAGABAL OU LE REVE ASSASSINÉ par Michel Prieur.
Je cite:
" Il est certain que l'apparition de la corne frontale sur les portraits monétaires de la fin du règne relève d'une décision personnelle de l'empereur. La corne frontale est, à l'époque dans l'espace sémitique et antérieurement dans l'espace indo-européen, un attribut sacré qui fait relever son porteur de l'ordre divin. Corne de Ram chez les indo-européens, corne pour Lysimaque, Démetrius Poliorcetes ou certains séleucides, cornes d'Ammon et de Moïse chez les sémites, mais aussi chez Lysimaque pour le divin Alexandre le Grand. Ce symbole remonte à la plus haute antiquité lorsque les peuples non encore sédentarisés, pasteurs, identifiaient leurs divinités à des chefs de troupeaux, d'ou le symbole du bélier. Ce symbole est tellement étranger à l'iconographie romaine qu'il a certainement été choisi et décidé par l'empereur lui-même pour usage dans les imagines.
Toute cette aspiration vers l'Unique et le divin est totalement incompréhensible aux Romains et à leur kyrielle de dieux spécialisés et va faire apparaître les actes de piété d'Élagabal comme des sacrilèges révoltants. "
Il se dit aussi dans" Le divin Heliogabale, César et prêtre de Baal " de R. Villeneuve que cet attribut porté en frontal par cet empereur lui permettait de communiquer en permanence, comme une antenne, avec son dieu solaire, maintenant une relation avec les humains par l'intermédiaire de son prêtre. Heliogabale transmettait ainsi la parole divine aux hommes.